Le saviez-vous ? Une entreprise française sur quatre a été victime d’une fraude financière avérée au cours de l’année 2021. Dans près de 20 % des cas, le préjudice moyen a été évalué à plus de 100 000 euros. Face à cette situation, il est plus que jamais important pour chaque organisation de trouver un moyen de se protéger contre les pertes provoquées par les transactions illégales. Mais, comment y parvenir ? C’est ce que nous abordons dans cet article.
Mettre en place un programme efficace d’identification des clients (PIC)
Dans un contexte où le vol d’identité est largement répandu, il est souvent difficile pour les marketplaces de savoir si une personne est bel et bien celle qu’elle prétend être derrière l’écran de son ordinateur ou de son smartphone. Or, il est extrêmement important de connaitre l’identité de la personne à qui on a affaire, surtout quand il s’agit des paiements en ligne. C’est d’ailleurs pour cette raison que la procédure KYC exige de collecter auprès du client, une personne physique, les informations et documents pouvant aider à l’identifier. Ces renseignements incluent le nom du demandeur, sa date de naissance, son adresse de résidence ainsi que son numéro d’identification personnel. L’objectif de cette exigence est d’aider les entités obligées à connaitre leurs clients avec précision.
Pour réussir son programme d’identification des clients (PIC), il convient d’évaluer les risques au préalable. Précisons que cette évaluation doit se faire tant au niveau de l’institution qu’au niveau des procédures relatives à chaque compte. Certes, le PIC donne des orientations sur l’identité réelle des clients. Cependant, il revient à chaque entreprise ou organisation de déterminer le niveau exact de risque auquel elle est exposée et de prendre les mesures nécessaires pour se prémunir des pertes de fonds.
Établir un processus de diligence raisonnable du client
Pour toute institution financière, il est indispensable de chercher à savoir si l’on peut ou pas faire confiance à client potentiel. Pour le savoir, la diligence raisonnable du client est un élément clé. Il existe généralement trois niveaux de diligence raisonnable.
Premièrement, nous avons la diligence raisonnable simplifiée. Ce niveau de diligence raisonnable est à préconiser si le risque de blanchiment d’argent ou de financement de terrorisme est faible.
Deuxièmement, nous avons la diligence raisonnable basique. Ce niveau de diligence raisonnable aide à vérifier l’identité des clients et à évaluer les risques qui leur sont associés individuellement.
Troisièmement, nous avons la diligence raisonnable renforcée. Ce niveau de diligence raisonnable veut que vous obteniez des informations supplémentaires des clients à haut risque. L’idée est de parvenir à une compréhension plus approfondie de l’activité que ces derniers mènent afin de limiter les risques associés.
Assurer un suivi permanent
Contrôler ses clients à l’ouverture d’un compte financier personnel, c’est une bonne chose. Mais, il n’est pas suffisant de le faire une seule fois. Pour maximiser la protection de votre entreprise contre les fraudes financières, pensez à mettre en place un programme efficace pour suivre vos clients en permanence. Cette action prend en compte le contrôle des transactions financières. De temps en temps, vous devez également faire des examens des comptes pour voir si le dossier est à jour et si le montant des transactions correspond à l’objectif déclaré à l’ouverture du compte.
En fonction du profil de vos clients et de votre stratégie pour limiter les risques, d’autres éléments peuvent entrer en jeu dans le cadre du suivi permanent. Il peut s’agir de l’inscription de personnes sur des listes de sanctions, de mentions négatives dans les médias, de pics d’activités ou d’activités transfrontalières suspectes. Dans le cas d’une activité jugée inhabituelle, n’hésitez pas à remplir un rapport que vous soumettrez aux autorités compétentes.