La pandémie mondiale vous aura-t-elle donné envie de grand air, à tel point que vous envisagez aujourd’hui d’ouvrir un gîte touristique ? Un beau projet qui demande, cependant, beaucoup de préparation. Voyons ensemble les étapes incontournables avant de se lancer.
La réglementation
Respecter la réglementation pour ouvrir un gîte est indispensable. Tout d’abord, aucun diplôme n’est requis, vous êtes donc libre pour vous lancer.
Par ailleurs, contrairement à une chambre d’hôte, le gîte peut accueillir plus de 15 personnes. Si c’est le cas, votre gîte sera considéré comme Établissement Recevant du Public (ERP). En effet, des règles d’accessibilité et de sécurité additionnelles s’appliqueront, engendrant une réglementation ainsi que des frais supplémentaires. Vous devrez déposer un dossier à la préfecture attestant de la conformité de votre projet à la réglementation des ERP.
Enfin, qu’il soit classé ou non, il est obligatoire d’effectuer une déclaration à la mairie de la commune de votre gîte. Pour cela, il suffit de remplir un formulaire Cerfa.
Le statut juridique
Si vous ouvrez un gîte comme simple activité complémentaire, vous pouvez garder le statut de particulier. Vous déclarez alors vos revenus sur la feuille d’impôt sur le revenu.
Si vous envisagez d’en faire une activité à temps plein et que vos revenus annuels dépassent 23 000 €, vous serez considéré comme Loueur en Meublé Professionnel (LMP). Étant une activité commerciale, vous devrez créer une entreprise et choisir un statut juridique. Trois possibilités s’offrent à vous :
- Le statut d’auto-entrepreneur, très avantageux, aussi bien fiscalement et qu’administrativement, si vos revenus sont inférieurs à 70 000 €.
- Si vos revenus augmentent et que vous êtes seul, la SASU ou l’EURL seront préférables.
- Si vous vous lancez à plusieurs, la SAS ou SARL conviendra.
Les démarches relatives à la création
L’étude de marché et le business plan
Avant de se lancer, il est crucial de faire une étude de marché et un business plan. Vous devez connaître les tendances du marché, vos consommateurs ainsi que vos concurrents. Une attention particulière devra être portée sur l’aspect financier. Vous devez définir vos coûts, vos tarifs et déterminer l’investissement de départ.
Il est aussi fondamental de développer une stratégie marketing et communication pour vous faire connaître.
L’emplacement et le positionnement
L’étude de marché vous permettra de définir le meilleur emplacement pour votre gîte. Une zone attractive, bien située et accessible. Un gîte près d’une sortie d’autoroute est un plus indéniable (sans être trop près bien sûr).
Par ailleurs, afin de vous démarquer de la concurrence, vous devez définir un positionnement différenciant. Cela peut être un thème particulier, un lieu atypique, une prestation haut de gamme ou respectueuse de l’environnement, des petits plus comme un billard ou une table de ping pong…
Les démarches administratives
Si vos revenus dépassent les 23 000 €, vous devrez déclarer votre activité au Registre du Commerce et des Société (RCS) et au Centre de Formalités des Entreprises (CFE).
Si vous offrez des repas à vos hôtes, outre le petit-déjeuner, une licence restaurant sera nécessaire.
Enfin, il sera judicieux de souscrire à un certain nombre de services de gestion tels qu’une assurance “location saisonnière”, un compte professionnel et un logiciel comptable.