Vous rêvez peut-être comme beaucoup d’autres de monter votre propre affaire, et vous souhaitez démarrer une entreprise en créant un salon de thé. Être propriétaire de son fond de commerce est très tendance depuis la crise sanitaire.
Vous pourrez accueillir vos clients, leur faire découvrir une large variété de saveurs de thé, de café, de chocolat chaud, de boissons rafraîchissantes et autres friandises et leur offrir un moment de quiétude et de plaisir.
Mais au-delà de cette vision un peu onirique du métier, s’engager dans cette voie exige un savoir-faire et une connaissance parfaite des obligations légales.
Mais au cas où vous vous sentiriez un peu perdu parce que vous n’avez aucune idée sur les procédures à adopter, les formalités à observer et sur le choix du statut juridique, nous vous dédions ce récapitulatif avec des astuces pour ouvrir son salon de thé.
Les activités d’un salon de thé
Un salon de thé est un commerce où l’on propose des boissons sans alcool mais également des pâtisseries, des jus de fruits ou des collations à consommer sur place.
C’est une activité commerciale. Néanmoins, elle pourrait être mixte, en d’autres termes commerciale et artisanale, si vous confectionnez vous-même les gâteaux et que vous avez au maximum dix employés.
Vous pourrez servir quelques plats simples comme des salades ou des en-cas à vos clients afin qu’ils puissent aussi s’alimenter. Vous pourrez dans ce cas ajouter à votre salon de thé un petit espace de restauration.
Faire un business Plan et étude de marché
Il est important de faire des recherches avant de vous lancer dans la création de votre salon de thé. Il faut trouver le bon emplacement. Le lieu de l’emplacement du commerce est primordiale pour la vente de gâteaux et de boissons. Il faut faire une étude de marché locale.
Vous devez vous renseignez sur la zone de chalandise de votre emplacement et essayer d’anticiper le nombre de clients journaliers que vous pouvez potentiellement avoir.
Il faut donc réaliser des prévisions financières avec vos frais fixes, variables, votre seuil de rentabilité… Faire un business plan bien ficelé va vous permettre de prendre les bonnes décisions. Cela permet aussi de convaincre les banques si vous avez besoin de financement.
Sachez que vous serez en concurrence avec de nombreuses entreprises multinationale, notamment Starbucks. Même si bien évidemment, votre clientèle sera différente (sans doute plus locale), il faut penser à proposer un produit et un service différent. Il faut donc être bien préparé en choisissant les bons produits. Et être réactif pour proposer de nouvelles choses si les produits initiaux ne fonctionnent pas.
Quel diplôme pour ouvrir ce commerce ?
Pas le moindre diplôme n’est exigé, ni une qualification particulière ! Toutefois, si vous envisagez de vendre des gâteaux que vous confectionnez vous-même, il faut que vous ou alors l’un des membres de votre équipe de travail, ait un diplôme de pâtissier ou que vous possédiez une expérience professionnelle d’au moins trois ans comme pâtissier, gérant d’entreprise ou travailleur indépendant. Connaître un minimum la vente aux particuliers avec par exemple un CAP vente est aussi un plus.
Quel statut juridique choisir ?
Vous pourrez investir dans un salon de thé en montant une entreprise individuelle ou en fondant une société avec un personnalité morale propre.
Il n’est pas très conseillé d’opter pour l’entreprise individuelle ou l’auto-entrepreneuriat, car ces statuts ne s’adaptent pas réellement à une activité présentant des risques important de faillite.
En effet, ces statuts ne permettront pas la séparation entre votre patrimoine personnel et votre patrimoine professionnel. L’ouverture d’un salon de thé n’est pas principalement risquée, mais à l’instar de toute activité commerciale, il se pourrait que vos créanciers essaient de se faire rembourser sur vos biens personnels au cas où votre société subissent des difficultés économiques.
Il est donc plutôt recommandé de créer une société à responsabilité limitée (SARL) ou une société par actions simplifiée (SAS). Ces 2 statuts juridiques ont le bénéfice de séparer le patrimoine de l’entreprise du patrimoine personnel du gérant. Ils présentent par conséquent beaucoup moins de risques en comparaison d’une entreprise individuelle. Si vous êtes seul, optez pour la SASU, sauf si vous souhaitez faire entrer de nouveaux partenaires dans l’avenir. Il n’y a pas d’obligation au niveau du capital social et l’immatriculation et la création et
Par ailleurs, n’oubliez pas de vous informer sur les aides à la création de société comme par exemple l’ACRE. Ces aides ne manqueront pas de vous offrir des avantages financiers assez importants pour créer votre projet dans de meilleurs conditions. Contactez votre centre de formalité des entreprises ou votre greffe pour plus d’informations sur ces aides. Vous pouvez également contacter la chambre de commerce. Elle saura vous renseigner sur les formalités de création et le bail commercial.
La réglementation du salon de thé : en un coup d’œil !
À l’instar de la majorité des commerces, il est essentiel de tenir compte des règles de sécurité incendie et d’accessibilité de votre salon de thé aux personnes souffrant d’un handicap. Il faut aussi se plier aux règles concernant la température de conservation et de réfrigération des produits que vous vendez. Pour cela, vous pourrez consulter l’arrêté du 21 décembre 2009 se rapportant aux normes sanitaires.
En contrepartie, à condition que vous ne commercialisiez pas d’alcool, vous n’aurez pas à suivre l’ensemble des règles qui régissent les restaurants et les bars, où il faudrait dans ce cas obtenir une licence particulière : la licence de 3ème et 4ème catégorie.Les allergènes doivent aussi être mentionnées de manières visibles. Pour pouvoir diffuser de la musique, pensez à demander l’autorisation à la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique (SACEM). Il faudra sans aucun doute payer des redevances.
Les détails à ne pas oublier
Il y a de nombreuses choses à prendre en compte et à ne pas oublier.
Par exemple les affichages de prix parce que vous allez devoir exposer vos prix, à l’intérieur mais également à l’extérieur de votre salon de thé. Vous avez l’obligation d’afficher tous les prix à l’intérieur et les plus vendus à l’extérieur.
Il faudrait aussi avoir une idée sur les horaires d’ouverture, car vous ne pourrez pas ouvrir votre salon de thé à n’importe quels horaires. Pour bien vous informer, adressez-vous à la préfecture du lieu où se trouve implanté votre salon de thé. Généralement, vous ne pourrez pas ouvrir durant les horaires de nuit pour ne pas importuner l’entourage.
En conclusion, ouvrir un salon de thé est généralement une aventure qui ne manque pas de charme, mais si vous êtes un peu stressé par le côté juridique, pensez à vous appuyer sur une solution 100 % en ligne !
Pour le côté financier, très important lui aussi, pensez à bien vous entourer.
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